Usine à sites Onduline : la puissance de Drupal au service du développement international
Chez Tuesday, on aime les projets web complexes. Ce n’est pas du masochisme ! C’est simplement qu’un projet complexe nous donne l’opportunité d’exploiter toute la puissance et la richesse fonctionnelle de notre outil de développement préféré : Drupal. Et de ce point de vue, notre collaboration avec le groupe Onduline est particulièrement exemplaire, du fait de sa très forte présence à l’international et de sa stratégie de décentralisation. Explications.
Onduline, vous connaissez ? Si vous travaillez dans le secteur du Bâtiment, ou si vous passez une partie de vos week-ends dans un magasin de bricolage 🛠️, vous connaissez forcément Onduline. Cette entreprise française, née après-guerre, a lancé un matériau composite de toiture à base de fibres de cellulose recyclées et de bitume, ultraléger, simple à poser. Cette innovation s’est très vite imposée, à tel point que l’entreprise est aujourd’hui un leader mondial des systèmes de toiture légère.
Une place au soleil
Distribuée dans plus de 100 pays, l’entreprise compte plus de 1.200 collaborateurs et dispose de sites de production dans 7 pays, pour répondre rapidement aux besoins des marchés locaux.
« En interne, on dit souvent que le soleil ne se couche pas chez Onduline », explique Mara Milan, Responsable Communication et Marketing Digital internationale. « Onduline dispose d’une trentaine de filiales, partout dans le monde. Alors en effet, à n’importe quelle heure du jour, il y a toujours des collègues qui sont au bureau, en train de travailler sur nos projets ! ».
Un modèle de proximité
“Think global, act local”. Ce mantra Anglo-Saxon a toute sa place chez Onduline. Dès qu’elle a commencé à se développer dans d’autres pays, l’entreprise Onduline a adopté une philosophie de décentralisation. Mara Milan renchérit : « Cela fait vraiment partie de notre culture d’entreprise. Nous voulons être le plus proche possible de nos clients et répondre à leurs besoins le plus directement et le plus rapidement possible ».
Quand on prend cette voie-là, donner de l’autonomie aux équipes locales est une évidence. Pour les projets globaux, la responsabilité du siège est donc d’associer chacun des acteurs afin de mettre en commun tout ce qui peut l’être, dans un but de rationalisation évident ; tout en s’assurant que les spécificités de chaque marché sont parfaitement prises en compte.
La preuve par le web
Structure internationale, déclinaisons locales, la stratégie digitale du groupe est aujourd’hui parfaitement en phase avec ce mode opératoire. En effet, pour répondre à cette exigence, le groupe Onduline s’est orienté vers le concept d’usine à sites que Drupal propose de façon native.
Une usine à sites, qu’est-ce que c’est ? C’est à la fois un principe de développement et un dispositif technologique, qui permet de créer – à partir d’une plateforme fonctionnelle commune – un grand nombre de sites spécifiques, sans investissement de développement supplémentaire.
Ainsi, chaque nouveau projet de site web est décliné à partir du cœur du système, en utilisant les « briques » fonctionnelles qui correspondent à ses besoins. Le nouveau site est ensuite personnalisé par l’équipe en charge via un back-office dédié.
Grâce à sa « Drupal factory », Onduline permet aux équipes des filiales d’assurer la création et la gestion de leur site internet sans perte de temps et avec beaucoup d’autonomie, en bénéficiant d’un large portefeuille de fonctionnalités pré-intégrées. Sur le plan corporate, cette stratégie apporte bien sûr de nombreux bénéfices complémentaires : les instances de chaque pays sont nativement optimisées, le « time-to-market » devient particulièrement court, les coûts de déploiement et de maintenance à l’échelle mondiale sont compétitifs et sous contrôle, le design des sites locaux est conforme par défaut à la charte graphique, etc.
Une technologie exigeante
La mise en place de ce concept d’usine à sites implique une obligation de performance : si le cœur du réacteur n’est pas 100% fiable, tous les sites en sont affectés.
Et fin 2021, Onduline a jugé que le site pourrait être plus performant, plus réactif, plus tourné vers les clients… et ce, partout dans le monde.
Face à cette situation, Mara Milan explique : « J’ai contacté quelques confrères et consœurs pour savoir s’ils connaissaient une agence spécialisée en Drupal, et c’est ainsi que j’ai rencontré Tuesday. Nous sommes très rapidement passés à l’action ».
Pour Alban Picard, le dirigeant de Tuesday, le projet Onduline est un vrai challenge. « C’est toujours compliqué de reprendre un projet qui a été développé par une autre équipe. Le challenge est de comprendre leur logique de développement, la structure du code, les connexions entre les modules. Nous sommes passés par une phase d’analyse assez profonde, pour déterminer quels éléments pouvaient être conservés, lesquels étaient à optimiser, et repérer ceux qu’il fallait tout simplement refaire. Construire et maintenir une usine à sites, c’est très exigeant sur le plan technique. Comme souvent, le diable est dans les détails ».
Réparer et relancer
Mélissa Ric, qui pilote le projet Onduline chez Tuesday, renchérit : « On s’est bien sûr occupés en priorité de l’amélioration de la performance technique des sites. L’uptime était un vrai problème, nous avons changé d’hébergeur et mis en place un CDN (Content Delivery Network) pour rapprocher les serveurs de l’utilisateur. Il faut dire que la Drupal factory d’Onduline, c’est au total 32 sites dont certains sont multilingues, avec souvent une variante B2B pour les distributeurs et une autre B2C pour le grand-public. Durant l’été 2022, nous avons piloté une nouvelle mise en production chaque semaine, pour intégrer des correctifs. Cela a été intense. »
Une usine à plein régime
Aujourd’hui, après des mois de travail, la situation est sous contrôle, le dispositif est stable. Chaque équipe locale dispose d’une infrastructure fiable, qui lui permet de répondre aux besoins de son business et de son marché.
Place maintenant à l’enrichissement fonctionnel et à l’innovation. Pour Mara Milan, cela s’organise : « Pour le digital, nous avions mis en place un comité international avec un ambassadeur par pays. C’était parfait pour le lancement du projet web, cela a permis de rassembler tous les inputs et d’avoir les retours de chaque région. Nous avons changé le modèle, nous travaillons désormais par grande région, c’est plus efficace et nous permet d’impliquer chaque filiale, même les plus petites. »
Au programme de ces comités : collecter les nouveaux besoins, partager les bonnes pratiques, faire connaître les nouvelles fonctionnalités, motiver les équipes à s’investir dans le digital. En d’autres termes, contribuer et collaborer, deux notions centrales dans la culture d’entreprise d’Onduline.
Drupal au centre de l'équation digitale
La fiabilisation du dispositif web, orchestrée par Tuesday, permet maintenant à Onduline de se projeter dans le futur. Pour Mara Milan, préparer l’avenir est capital : « Notre usine à sites Drupal, c’est l’élément central de notre stratégie digitale. C’est comme un grand immeuble que nous construisons et améliorons collectivement, et que nous mettons à la disposition de toutes nos sociétés. C’est comme si nous mettions un appartement vide à la disposition de chaque filiale, charge à elle de le décorer, de le meubler, de le faire vivre. Et nous avons plein d’idées pour continuer à les améliorer, ce grand bâtiment et tous ces appartements. »
Ainsi, une refonte du design est en cours de développement, via un projet-pilote qui sera testé sur le site français. Et de nouvelles briques fonctionnelles sont en cours d’évaluation ou d’optimisation (store locator, dispositif lead-gen, etc.). Quand marketing et technologie conjuguent leurs talents, de nouvelles opportunités apparaissent tout naturellement.